Audit de conformité : Microsoft le plus redouté

Selon une étude, les audits de Microsoft sont les plus redoutés par les DSI, devant ceux d’Oracle et de SAP. Le premier éditeur mondial n’est pourtant pas connu pour l’agressivité de ses contrôles…

Dans le rôle du croquemitaine de service, le premier éditeur mondial ! Selon une étude de Snow Software, éditeur d’outils de gestion des licences, les DSI et les spécialistes de la gestion des actifs logiciels (SAM pour Software Asset Management) craignent avant tout les audits de Microsoft, qui devance assez nettement Oracle et SAP sur ce terrain. 75 % des dirigeants interrogés dans le monde entier citent Redmond parmi les éditeurs dont ils redoutent les audits. Oracle recueille 53 % des suffrages et SAP 33. Suivent IBM, Autodesk et VMware.

La prédominance de Microsoft sur le sujet très sensible des audits de licences est assez logique, puisque, au cours des 12 derniers mois, 68 % des dirigeants interrogés ont eu affaire au premier éditeur mondial sur ce terrain. SAP, dont les utilisateurs dénoncent la recrudescence des audits depuis quelques années, arrive en seconde position en matière de fréquence des contrôles, avec 36 % des dirigeants ayant subi un audit de l’éditeur d’ERP au cours de l’année écoulée. IBM suit avec 31 % des organisations concernées.Audit : l’arme des éditeurs en fin d’année

« Si nous nous attendions à voir Microsoft afficher l’activité d’audit la plus intense, le voir classé comme l’éditeur le plus craint par ses clients est une surprise, commente Matt Fisher, vice-président de Snow Software. D’après notre expérience, Microsoft est actuellement l’un des éditeurs les moins agressif et difficile en matière d’audit. Nous entendons typiquement bien plus d’histoires d’horreur d’entreprises ayant été auditées par Oracle ou Attachmate (aujourd’hui dans le giron de Microfocus). »

Si les entreprises utilisatrices craignent les audits, c’est avant tout parce que ceux-ci risquent de générer des coûts, soit via une augmentation des coûts de licence récurrents soit via des redressements dont le montant peut parfois, pour les très grands groupes, dépasser la dizaine de millions d’euros. Cette crainte de la facture salée provenant d’un contrôle est citée par 29 % des dirigeants interrogés. Suivent la difficulté à aller expliquer ces dépenses non planifiées au top management (19 %) et les perturbations créées par l’audit dans le fonctionnement normal de l’entreprise (19 %). La période de fin d’année, marquée par la clôture annuelle des comptes des éditeurs, est traditionnellement marquée par une recrudescence des audits. Drôle de cadeau de Noël pour les DSI.